préparé par l'équipe de #rbnews et traduit par @krotkie
A la une de #rbnews international cette semaine:
- Un réfugié kurde victime d'enlèvement à Athènes, termine dans les bras de la police turque
- L'auteur et journaliste canadienne, Naomi Klein visite Skouries de Chalkidiki et l'usine autogérée de VioMe
- Les petites manifestations seront interdites en Grèce, par un décret présidentiel
- L'Aube Dorée néonazi présente un projet de loi contre le racisme
- L'exposition des photojournalistes grecs sur la violence policière contre les journalistes a été censurée au Parlement européen
- L'archevêque de Thessalonique menace le gay pride; et des personnes transexuelles sont interpellées
- Un dispensaire social à Athènes est menacé par le Directeur de presse de la compagnie d'élecrtricité
Le 31 mai, avec un communiqué de presse urgent, signé par des services, collectifs et ONG s'occupant des droits des réfugiés, il a été denoncé que le demandeur d'asile kurde, Boulout Yiaila, a été enlévé à Exarcheia. Dans le communiqué de presse, il est mentioné que Yiaila, au moment où il sortait d'un restaurant kurde, il a été rencontré par cinq hommes qui l'ont immobilisé et tabassé. Après l'avoir musélé, il l'ont poussé dans une voiture, avec laquelle ils ont quité les lieux.
Des avocats et activistes ont contacté les services publiques qui auraient pu avoir été impliqués à l'enlèvement. La police a nié toute connaissance sur le fait, bien que des temoins l'avaient déjà denoncé à 23h30 du soir même.
Une description détaillée de l'enlèvement, ainsi que le numéro d'immatriculation de la voiture, ont été publiés sur Indymedia Athènes, par un témoin.
Comme il a été demontré par après, par le numéro d'immatriculation, la voiture appartient à la police grecque, qui continue nier toute relation avec le fait. Le chef de la police a ordonnée une enquête sur ce cas.
Selon des informations de radiobubble, il n'y a aucun élément sur un éventuel passage de Boulout Yiaila par l'aéroport, ce qui montre qu'il s'agit plutôt d'un enlèvement, et pas d'une extradiction à la Turquie.
Le 1e juin, l'organisation "Déportez le racisme" a dévoilé que selon, des informations provenant de la police turque qui a parlé avec ses avocats, Boulout Yiaila se trouve en Turquie, gardé par la police. Par ailleurs, l'avocate Ioanna Kourtovik a dit à un journal grec qu'il est très clair que les autorités turques essaieront de présenter comme lieu d'arrestation de Yiaila, la ville Edirne de la Turquie.
Selon un membre du Comité solidaire, encore six Turcs ont été enlevés de la même façon depuis février 2013.
2. Naomi Klein en Grèce
La journaliste et auteur canadienne, Naomi Klein se trouve ces jours en Grèce, pour collecter des informations pour son nouveau livre. Dans le cadre de ce voyage, elle a participé au festival d'autonomie b-fest, et elle a aussi visité Skouries en Chalkidiki, ainsi que l'usine autogérée de VioMe à Thessalonique.
Suite à ces activités, Naomi Klein a dit que “les grecs sont en train de vivre la Doctrine de Choc”; elle s'est aussi inclinée devant la lutte de la société locale à Skouries contre la construction d'une mine d'or par la compagnie canadienne Eldorado Gold, ainsi que devant l'expérience d'autogestion de VioMe. Plus concrètement, elle a cité qu'après avoir passé une semaine à Skouries, elle se sent honte d'être canadienne. Elle a aussi dit que “son séjour en Grèce a été hallucinant, les gens les plus extraordinaires resistent contre les politiques les plus barbariques”. Elle a aussi incité le soutien des médias altérnatifs, comme radiobubble, en soulignant que les médias traditionnels sont des complices des gouvernements.
3. Interdiction des rassemblements publics, selon leur taille
Avec un décret présidentiel inattendu, et pas par une loi qui aurait nécessité une majorité parlementaire pour être ratifiée, le Ministre de l'Ordre public, Nikos Dendias, a procédé essentiellemnt à l'interdiction des manifestations. Le décret offre au Chef de la police la compétence de juger si la taille d'une manifestation “perturbe” la vie socioéconomique, et si elle nuit en général à l'activité commerciale et économique d'une ville. Le Ministre a signé jeudi un projet de décret présidentiel, selon lequel la loi existante de 1991 est amendée, et si, comme il est attendu, il est signé par le Président de la République, il va essentiellement interdire les petits rassemblements.
Selon le décret, les rassemblements doivent se dérouler de façon à ne pas perturber le traffic, sauf dans la mésure de l'absolut nécessaire. En plus, dans les villes de moins de 100.000 habitants, il y aura des réglements spéciaux pour les “rassemblements trop petits”.
Le Ministre s'est précipité à signer l'amendement, suite à une réunion avec le Maire d'Athènes et des répresentants du monde d'affaires et du commerce, et malgré le fait que mardi 28 mai, il avait reçu le rejet de la part des grands syndicats, GSEE et ADEDY, ainsi que des partils politiques. A ce moment là il avait en plus cité que le dialogue serait poursuivi.
4. L'Aube Dorée présente un projet de loi “pour combattre le racisme contre les grecs”
Pendant que la discussion parmi les politiciens grecs se poursuit, en ce qui concerne le besoin de renforcer la législation antiraciste, un débat très chaud sur le nouveau projet de loi antiraciste a mené à ce que pas moins que quatre projets de loi par de différents partis soient présentés au parlement grec.
Par ailleurs, le parti néonazi Aube Dorée, mardi, a aussi présenté un projet de loi qui prévoit des punitions plus dures contre des crimes commis par des immigrantss sans papiers en Grèce.
Dans ce sens, l'Aube Dorée vise à criminaliser le déni du soidisant “génocide contre les grecs”, comme ils l'appelent.
Leur projet de loi pour “combattre le racisme contre les grecs” représente une réponse au projet du Ministre de la Justice, Antonis Roupakiotis, qui selon l'Aube Dorée “ferait des grecs une minorité dans leur propre pays”.
Judith Sunderland, une chercheuse pour des questions européennes de l'ONG Human Rights Watch, a dit que la Grèce a besoin en urgence de renforcer sa législation contre les crimes de haine.
5. Une exposition des photojournalistes grecs censurée au Parlement européen
Lundi 3 juin, l'exposition de l'Association des photojournalistes grecs “L'information poursuivie” serait inaugurée au Parléement européen. L'exposition traite la violence policière exercée au cours des manifestations en Grèce, et surtout celle contre les photojournalistes et cameramen, qui couvrent les faits. Selon un comuniqué de l'Association, l'exposition a été annulée quelques heures avant le vernissage, sous le pretexte d'un obstacle au niveau de la procédure.
L'association met l'accent sur le fait que l'exposition a été préparée pendant plus que six mois, suite à l'invitation de l'eurodéputée Marilena Koppa, de la part du Parti Socialdémocrate. L'Association lance un appel aux associations des journalistes du monde entier, ainsi qu'à la Fédération internationale des journalistes pour qu'elles soutiennent sa lutte contre cette attaque de la part du Parlément européen; ils soulignent aussi que l'exposition sera malgré tout présentée à Bruxelles vers la fin juin dans le cadre d'un autre évenement.
6. Déclarations de haine et menaces de l'Archêveuqe de Thessalonique contre le Gay Pride – Interpelation infondées des personnes transexuelles
L'archêveque de Thessalonique, Anthimos, a procédé à des propos de haine et d'obscurantisme contre la communauté LGBT, dix jours avant la réalisation du Gay pride dans la ville. Il a traité l'évenement de “honte, provocation et symptôme de corruption”. Il a en plus lancé des menaces indirectes contre les organisateurs, en faisant allusion aux affrontements violents qui ont eu lieu à la capitale de Géorgie, où les prêtres et une foule des chrétiens avaient attaqué le gay pride.
De l'autre côté, l'organisation de soutien des transexuels dénonce que depuis le 30 mai, de personnes transexuelles sont interpelées tous les jours à Thessalonique. Les interpelations sont tout à fait infondées et sont réalisées sous le pretexte d'authentification et de prostitution, selon l'organisation. Les personnes interpelées sont détenues pendant 3 ou 4 heures et le comportement des policiers à l'égard de ces gens est humiliant pour leur dignité.
7. Le directeur de presse de la compagnie d'électricité menace un dispensaire social
La semaine passée, un cas qui a été publié montre quelles sont les priorités des responsables du gouvernement et des hauts cadres des services -pour le moment encore- publics. Dans une banlieue d'Athènes, un dispensaire social a été créé et propose ses services aux citoyens pauvres et aux chômeurs de la région, depuis un an et demie.
Un patient de ce dispensaire, au chômage depuis cinq ans, a dû faire face à l'interruption du courant électrique à son domicile, parce qu'il n'était pas en position de payer la facture.
Suite à l'intervention des volontaires du dispensaire auprès de la compagnie de l'électricité, ainsi qu'aux réseaux sociaux, le courant électrique a été reconnecté, mais le Directeur de presse de la compagnie a envoyé un email menaçant aux responsables du dispensaire, par lequel il les avertissait que “s'ils continuent à utiliser les réseaux sociaux dans le but d'imposer des demandes qui se positionnent au délà des lois et des valeurs morals, il compte demander aux autorités compétentes de réaliser une recherche concernant les activités de l'organisation qu'ils représentent; il compte aussi mobiliser les procédures légales pour la protection du moral professionnel des employés de la compagnie de l'électricité et de son prestige”.
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