De Kostas Vaxevanis
Même ceux qui n’ont aucune sympathie pour la commission (et ils sont nombreux) sont maintenant obligés d'admettre qu'on a fait passer la liste pour un document officieux afin qu’elle ne puisse pas être exploitée. Ils n'auront donc d'autre choix que de dire que Papaconstantinou est coupable d’avoir présenté la liste comme « non exploitable par le fisc ». Il est évident que Papaconstantinou est le protagoniste, si ce n’est l’instigateur de ce scénario. Mais cette affaire a été étouffée par bien plus d'une personne.
C'est ici que la question « Y a-t-il un procureur », que répètent les vieux dans les cafés, mais que je dois employer à mon tour aujourd’hui, trouve sa place. Les fonctionnaires qui étaient chargés de la liste ont participé en toute connaissance de cause à la tentative de la présenter comme quelque chose d'informel. L’ambassadeur de Grèce à Paris, M. Chalastanis, a déclaré à HotDoc que ce qu’il a reçu était, fondamentalement, la correspondance personnelle du ministre et non pas une liste officielle. A la commission d'enquête parlementaire, il a même dit qu’il avait perdu tous les documents qui accompagnaient la liste. Y a-t-il, donc, un procureur qui puisse ordonner l'ouverture d'un dossier contre M. Chalastanis pour manquement au devoir et pour les mensonges qu’il semble avoir dit ?
Y a-t-il un procureur pour engager d'office des poursuites en justice contre Evangelos Vénizelos pour la raison que, pendant 7 mois, alors qu’il n’était pas ministre, il détenait un document officiel, et non pas informel comme il le prétend, et qu’il l'a dissimulé ?
Tous ceux qui ont veillé à ce que Vénizelos ne soit pas mené en justice sont compromis. Il s’avère que Venizelos a eu entre les mains un document officiel, et qu’il ne l’a pas utilisé, alors qu’il s’agit d’un très probable élément de preuve concernant des actions criminelles. Il a « décrété » de lui-même que ce n’était pas un document officiel, sans être habilité à prendre ce genre de décision. Le matériel n'a été évalué ni par un procureur, ni par qui que ce soit d'autre. Mais ça, j’en suis sûr, c’est une affaire dont on jugera à l'avenir, avec, j'en suis sur, les pires des conséquences pour Vénizelos.
Mais tenons-nous en aux conséquences immédiates des toutes dernières révélations. Y a-t-il un procureur pour engager des poursuites contre lui pour détention d'un document public, à savoir la liste Lagarde, alors qu’il n’était pas ministre ? Il va de soi que cette question s’adresse principalement aux procureurs « sensibles » qui ont engagé des poursuites contre moi pour avoir publié la liste et qui ont ensuite fait appel contre mon acquittement.
Y a-t-il un procureur pour faire ce qui s'impose ? Oui, je sais, cette phrase a été écrite et dite des milliers de fois, mais je ne sais vraiment plus quoi écrire.
Les documents des autorités françaises sont officiellement parvenus à la commission parlementaire qui enquête sur l’affaire de la liste Lagarde [1]. Ces documents décrivent comment la liste est arrivée en Grèce. Ils confirment pleinement les révélations de HotDoc: nous avions écrit que la liste avait été officiellement reçue de France, accompagnée de documents officiels de réception-livraison, afin d'être utilisée à des fins fiscales. Tout ce que nous, journalistes, avions révélé sur la base d'informations du ministère français des affaires étrangères et de l’ambassade de Grèce à Paris a maintenant été officiellement transmis au parlement.
Les documents des autorités françaises sont officiellement parvenus à la commission parlementaire qui enquête sur l’affaire de la liste Lagarde [1]. Ces documents décrivent comment la liste est arrivée en Grèce. Ils confirment pleinement les révélations de HotDoc: nous avions écrit que la liste avait été officiellement reçue de France, accompagnée de documents officiels de réception-livraison, afin d'être utilisée à des fins fiscales. Tout ce que nous, journalistes, avions révélé sur la base d'informations du ministère français des affaires étrangères et de l’ambassade de Grèce à Paris a maintenant été officiellement transmis au parlement.
Même ceux qui n’ont aucune sympathie pour la commission (et ils sont nombreux) sont maintenant obligés d'admettre qu'on a fait passer la liste pour un document officieux afin qu’elle ne puisse pas être exploitée. Ils n'auront donc d'autre choix que de dire que Papaconstantinou est coupable d’avoir présenté la liste comme « non exploitable par le fisc ». Il est évident que Papaconstantinou est le protagoniste, si ce n’est l’instigateur de ce scénario. Mais cette affaire a été étouffée par bien plus d'une personne.
C'est ici que la question « Y a-t-il un procureur », que répètent les vieux dans les cafés, mais que je dois employer à mon tour aujourd’hui, trouve sa place. Les fonctionnaires qui étaient chargés de la liste ont participé en toute connaissance de cause à la tentative de la présenter comme quelque chose d'informel. L’ambassadeur de Grèce à Paris, M. Chalastanis, a déclaré à HotDoc que ce qu’il a reçu était, fondamentalement, la correspondance personnelle du ministre et non pas une liste officielle. A la commission d'enquête parlementaire, il a même dit qu’il avait perdu tous les documents qui accompagnaient la liste. Y a-t-il, donc, un procureur qui puisse ordonner l'ouverture d'un dossier contre M. Chalastanis pour manquement au devoir et pour les mensonges qu’il semble avoir dit ?
Y a-t-il un procureur pour engager d'office des poursuites en justice contre Evangelos Vénizelos pour la raison que, pendant 7 mois, alors qu’il n’était pas ministre, il détenait un document officiel, et non pas informel comme il le prétend, et qu’il l'a dissimulé ?
Tous ceux qui ont veillé à ce que Vénizelos ne soit pas mené en justice sont compromis. Il s’avère que Venizelos a eu entre les mains un document officiel, et qu’il ne l’a pas utilisé, alors qu’il s’agit d’un très probable élément de preuve concernant des actions criminelles. Il a « décrété » de lui-même que ce n’était pas un document officiel, sans être habilité à prendre ce genre de décision. Le matériel n'a été évalué ni par un procureur, ni par qui que ce soit d'autre. Mais ça, j’en suis sûr, c’est une affaire dont on jugera à l'avenir, avec, j'en suis sur, les pires des conséquences pour Vénizelos.
Mais tenons-nous en aux conséquences immédiates des toutes dernières révélations. Y a-t-il un procureur pour engager des poursuites contre lui pour détention d'un document public, à savoir la liste Lagarde, alors qu’il n’était pas ministre ? Il va de soi que cette question s’adresse principalement aux procureurs « sensibles » qui ont engagé des poursuites contre moi pour avoir publié la liste et qui ont ensuite fait appel contre mon acquittement.
[1] Note du traducteur: La liste Lagarde est une liste d'environ 2 000 Grecs qui ont des comptes en banque à l'agence HSBC de Genève et dont certains, du moins, sont soupçonnés de fraude fiscale. La liste a été réçue par les autorités grecques en 2010 mais n'a jamais été utilisée dans le cadre d'une enquête fiscale. Kostas Vaxevanis a été arrêté et mené en procès pour avoir publié cette liste dans son magazine HotDoc en octobre 2012. Le procureur a fait appel contre son acquittement et il passera de nouveau en procès le 10 juin 2013.
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