A la une de #rbnews international cette semaine:
- Kostas Sakkas entame son 33ème jour de grève de la faim après deux ans et sept mois d'emprisonnement sans procès
- ERT demeure officiellement fermée pendant que le gouvernement grec propose une loi pour fonder une nouvelle agence, plus petite, de radiotélévision publique.
- Les cas de violence raciste continuent de se multiplier, alors que le Réseau d'enregistrement des incidents de violence raciste publie une série de recommandations au Ministre de la Justice.
- Le nouveau Ministre de la santé Adonis Georgiadis réétablit le décret scandaleux qui permet aux autorités sanitaires d'effectuer des examens médicaux forcés pour le virus du SIDA, provoquant un tollé international quelques jours après sa prise de fonctions
1. Kostas Sakkas
Kostas Sakkas a entamé aujourd'hui son 33ème jour de grève de la faim après deux ans, sept mois et trois jours de détention soi-disant "temporaire", sans procès, à la suite de son arrestation à Athènes le 4 décembre 2010. Sakkas est accusé de possession illégale d'armes à feu et de participation au groupe terroriste "Conspiration des cellules de feu." La prolongation de sa période de détention temporaire de 18 mois à deux ans et demi, et plus récemment à un total de trois ans, a été largement condamnée en Grèce comme abusive et illégale, car son procès n'a pas encore eu lieu.
Un examen médical de Sakkas lors du 31ème jour de sa grève de la faim conclut que, ayant perdu 13kg ou plus de 15% de son poids d'origine, il est déjà au-delà de la limite de perte de poids cnsidérée acceptable pour sa santé, et qu'il risque déjà de subir des dommages irréversibles à des fonctions corporelles clés, alors que le fait de poursuivre sa grève de la faim "conduira à une mort certaine".
Le Mouvement pour les libertés et les droits démocratiques de notre temps a lancé le 4 juillet une pétition pour demander la libération de Sakkas, et a collecté des centaines de signatures dès les premières 24 heures. Pendant ce temps, le vice-procureur Ioannis Moraitakis, dont les recommandations ont conduit à la dernière prolongation de six mois de l'emprisonnement de Sakkas, a proposé au Conseil des magistrats des cours d'appel de rejeter sa demande de libération. La décision du Conseil doit être émise dans les jours qui viennent.
Une manifestation a eu lieu vendredi soir devant l'hôpital général de Nikaia, où Sakkas est hospitalisé, pour exiger sa libération. Une autre manifestation aura lieu lundi devant la cour d'appel d'Athènes.
2. Fermeture de ERT (suite)
La radiotélévision publique grecque ERT demeure officiellement exclue des ondes pour le 25ème jour d'affilée à la suite de la décision abrupte du gouvernement de la fermer le soir du mardi 11 juin. De plus, le gouvernement continue à ignorer deux décisions du Conseil d'Etat, qui a ordonné la reprise immédiate de la diffusion. Le personnel de ERT continue à diffuser à travers un livestream sur internet qui est ensuite repris et rediffusé par satellite avec l'aide de l'UER, et les chaînes de ERT demeurent accessibles à la plupart des Grecs sur des fréquences hertziennes. Cependant, le gouvernement continue à chercher à les fermer, par exemple en envoyant des policiers et des techniciens du secteur privé, qui sont entrés dans le centre de transmission de ERT dans les monts Gerania à l'ouest d'Athènes pour couper le signal, ce qui a laissé le sud-ouest de l'Attique et le nord du Péloponnèse sans accès à ERT.
La question de la fermeture de ERT a été discutée cette semaine au parlement européen, où elle a attiré des critiques sévères de la part de la plupart des groupes politiques. Cependant, les représentants de la présidence lithuanienne et de la Commission européenne au parlement européen se sont abstenus de tout commentaire et ont insisté sur le fait que c'est une question intérieure à la Grèce. Les nouvelles des negociations entre le gouvernement grec et la troika constituée de l'Union européenne, la BCE et le FMI semblent néanmoins démentir cette affirmation et indiquent que la reprise de la diffusion est empêchée en partie par le fait que les représentants de la troika refusent que le gouvernement recrute de nouveau 2000 employés de ERT pour une agence temporaire de radiotélévision publique.
Jeudi soir, le gouvernement a soumis son projet de loi pour une nouvelle agence de radiotélévision publique au parlement. It est intéressant de noter que ce projet de loi est signé par 7 ministres mais pas par le vice-ministre de la radiotélévision publique, Pantelis Kapsis. Le projet de loi semble renforcer plutôt que réduire le contrôle gouvernemental sur la radiotélévision publique, dans la mesure où, entre autres, le comité de supervision sera nommé directement par le gouvernement. De plus, le projet de loi propose un capital initial de 5 millions d'euros sur le budget de l'Etat pour la nouvelle agence, à comparer avec les 240 millions d'euros du chiffre d'affaires de ERT. Enfin, le projet de loi n'explique en rien comment le gouvernement fera face au manque à gagner causé par la fermeture de ERT, qui est estimé à 300 millions d'euros par les employés.
3. Incidents racistes
Le Réseau d'enregistrement des actes de violence raciste, un groupe d'ONG et d'organisations des droits de l'Homme établi en 2011 à l'initiative de la Commission nationale des droits de l'Homme et géré par le Haut Commissariat aux réfugiés en Grèce, a émis le 27 juin un ensemble de recommandations adressé au nouveau ministre de la justice, Charalambos Athanasiou. Les deux axes principaux de leurs recommendations portent sur la protection des victimes et des témoins d'actes de violence raciste et sur la nécessité d'enquêter sur les motivations racistes durant l'instruction de tels cas. Il est légitime de douter du fait que M. Athanasiou prendra en compte ces recommandations étant données ses déclarations par le passé sur l'état du cadre légal sur la question ainsi que sur son attitude plutôt xénophobe envers les immigrés.
On a signalé plusieurs attaques menées par des membres de l'Aube dorée cette semaine, contre des immigrés mais aussi contre des ennemis politiques, par exemple une agression vendredi dernier par environ 10 membres de l'Aube dorée contre deux antifascistes connus à Corinthe. De plus, le Mouvement contre le racisme et la menace fasciste a signalé un nouveau cas de violence raciste impliquant des policiers après avoir visité le centre de détention de l'aéroport international d'Athènes, où sont détenus des immigrés en voie de déportation. Le Mouvement a entendu des témoignages de détenus qui donnent le frisson: les policiers les insultent, exigent des fellations, les battent et les torturent même par électrochoc sur les organes génitaux. Enfin, le dirigeant de l'Aube dorée Nikos Michaloliakos a comparé Giannis Antetokounmpo, un joueur de basket gréco-nigérian qui a été sélectionné cette semaine par les Milwaukee Bucks, à un chimpanzé, disant: "si vous donnez une banane et un drapeau à un chimpanzé au zoo, lui aussi peut être grec."
Les autorités n'ont réagi à aucun de ces événements, même par une simple déclaration. La réprimande la plus sévère envers Michaloliakos est venue de l'Union panhellénique des joueurs de basket professionels: "En insultant Giannis, vous insultez tous les basketteurs grecs. Malgré tous vos efforts, vous ne réussirez pas à pousser le monde des sports dans la jungle que vous cherchez à créer."
4. Le décret de santé publique 39A
Un des premiers actes du Ministre de la santé Adonis Georgiadis a été de rétablir l'ordonnance de santé publique 39A, qui avait été abolie par la précédente vice-ministre de la santé, Fotini Skopouli (Gauche démocratique), un mois plus tôt.
L'ordonnance 39A donne aux services médicaux publics l'autorité de forcer les gens à être testés pour les maladies contagieuses, avec une attention particulière pour les groupes à risque, tels que les travailleurs du sexe, les drogués et les immigrés. Ce ordonnance est l'oeuvre du ministre de la santé du PASOK Andreas Loverdos en 2012 et avait été utilisé alors pour faire une rafle de centaines de femmes avant les élections de mai 2012 et les soumettre à des tests forcés pour le virus du SIDA. Celles qui avaient été diagnostiquées séropositives avaient ensuite été accusées d'être des prostutiées et de chercher intentionnellement à diffuser le virus. Certaines d'entre elles ont passsé des mois entiers en prison avant qu'un tribunal ne les acquitte.
Notre collaboratrice à Radiobubble, Zoe Mavroudi, prépare un documentaire vidéo au sujet de l'histoire de ces femmes, sous le titre "Ruines: Chrnonique d'une chasse aux sorcières séropositives", dont vous pouvez regarder la bande-annonce sur la page d'accueuil de notre site, radiobubble.gr
La décision du ministre de la santé de rétablir l'ordonnance 39A a causé un tollé en Grèce et à l'étranger. 25 ONG Grecques ont signé une déclaration commune condamnant cette décision, disant: "Nous ne pouvons pas accepter la mise en oeuvre de politiques qui nous renvoient au Moyen-Age." L'organisartion internationale Human Rights Watch a également appelé le gouvernment grec à annuler une ordonnance qui a été utilisée pour justifier les test froces pour le VIH tandis que la lauréate du prix Nobel de Médecine Françoise Barré-Sinoussi a exprimé son désarroi au vu de cette décision dans ses remarques de clôture du congrès de la Société internationale pour le SIDA à Kuala Lumpur.
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