L'article est apparu sur le journal belge La Libre Belgique
En tant que Grec mais aussi en tant que journaliste, j’ai été profondément choqué par la décision aussi brutale que violente du gouvernement Samaras de fermer l’espace public audiovisuel sans aucun débat préalable ni préavis.
Il est vrai qu’une réforme était nécessaire. ERT n’était certainement pas un média indépendant. La Grèce est sans doute le seul pays d’Europe où l’on qualifiait la télévision publique de télévision d’Etat. Le terme n’est pas anodin. Le gouvernement nommait directement le directeur et la censure était pratique courante.
J’ai eu l’occasion de m’en rendre compte. De 2002 à 2006, j’ai collaboré avec des émissions hebdomadaires diffusées par ERT et certains de mes sujets ont été refusés. Je pense par exemple à un reportage sur le lien entre les télévisions locales et les partis politiques en vue des élections communales. J’avais comparé la situation grecque avec la Belgique et le reportage n’a jamais été diffusé.
Carte blanche de Maxime Kouvaras, journaliste grec et indépendant.
En tant que Grec mais aussi en tant que journaliste, j’ai été profondément choqué par la décision aussi brutale que violente du gouvernement Samaras de fermer l’espace public audiovisuel sans aucun débat préalable ni préavis.
Il est vrai qu’une réforme était nécessaire. ERT n’était certainement pas un média indépendant. La Grèce est sans doute le seul pays d’Europe où l’on qualifiait la télévision publique de télévision d’Etat. Le terme n’est pas anodin. Le gouvernement nommait directement le directeur et la censure était pratique courante.
J’ai eu l’occasion de m’en rendre compte. De 2002 à 2006, j’ai collaboré avec des émissions hebdomadaires diffusées par ERT et certains de mes sujets ont été refusés. Je pense par exemple à un reportage sur le lien entre les télévisions locales et les partis politiques en vue des élections communales. J’avais comparé la situation grecque avec la Belgique et le reportage n’a jamais été diffusé.