De @galaxyarchis, traduit du grec par @IrateGreek
Le 4 Novembre, troisième et dernière journée du processus de vote de confiance, a été marqué par un changement coordonné dans l’attitude de certains députés du PASOK, qui jusqu’à la veille semblaient décidés à ne plus désormais soutenir le gouvernement. Bien que vague, le projet de formation d’un gouvernement d’unité nationale afin d’achever les démarches nécessaires à la ratification de la nouvelle convention de prêt semble avoir rassuré les députés qui s’étaient retrouvés dans l’opposition vis-à-vis du premier ministre.
Le 4 Novembre, troisième et dernière journée du processus de vote de confiance, a été marqué par un changement coordonné dans l’attitude de certains députés du PASOK, qui jusqu’à la veille semblaient décidés à ne plus désormais soutenir le gouvernement. Bien que vague, le projet de formation d’un gouvernement d’unité nationale afin d’achever les démarches nécessaires à la ratification de la nouvelle convention de prêt semble avoir rassuré les députés qui s’étaient retrouvés dans l’opposition vis-à-vis du premier ministre.
Du matin jusqu’à l’ouverture de l’assemblée plénière du parlement dans l’après-midi, les députés du PASOK, l’un après l’autre, ont exprimé leur soutien à l’idée d’un gouvernement de transition, les déclarations publiques de MM. Christofilopoulou, Gerekou, Voudouris, Papagerogiou formulant l’espoir que dès lundi, le premier ministre aurait mis en route le processus pour la formation d’un tel gouvernement.
Seuls deux députés ont adopté une position différente en ce qui concerne leur soutien au gouvernement actuel. Le Ministre de la Santé Andreas Loverdos a averti dans une lettre publique qu’il démissionnerait si le processus de formation d’un gouvernement « d’unité nationale » n’était pas mis en route immédiatement. M. Androulakis, de son côté, a affirmé qu’il ne participerait pas au vote, disant que les mesures prises par les dirigeants du PASOK et de Nea Dimokratia étaient un «bluff pathétique» et que l’ensemble du processus n’était qu’une «parodie».
La députée indépendante Elsa Papadimitriou a indiqué également qu’elle comptait s’abstenir, bien qu’elle ait dit le 3 Novembre qu’elle voterait la confiance au gouvernement.
A l’ouverture de la séance plénière du parlement l’après-midi, la plupart des députés du PASOK ont réitéré leur soutien au projet de former un gouvernement d’unité nationale, bien qu’exprimant des opinions divergentes quant à son rôle. Ch. Protopappas a dit qu’à son avis, un tel gouvernement devrait mener à bien la réalisation de la convention de prêt sur plusieurs mois. Mme Panaritis a proposé que ce gouvernement ne soit pas envisagé comme un gouvernement de transition, mais gouverne pour deux ans, jusqu’aux prochaines élections.
L’ancienne ministre Louka Katseli, qui avait été exclue du PASOK pour avoir rejeté l’un des articles de la dernière loi d’austérité, a déclaré dans l’hémicycle qu’elle écouterait le discours du premier ministre et prendrait une décision par la suite. Mme Kaili, qui menaçait la veille de démissionner si le projet de référendum n’était pas mis en suspens, a formulé la même opinion que Mme Katseli.
Des scénarios divers et variés, et changeant constamment, ont été discutés au sujet du gouvernement d’unité nationale avant le discours du premier ministre. La question de savoir si le premier ministre conserverait ses fonctions dans le nouveau gouvernement ou transmettrait des pouvoirs purement intérimaires à son vice-premier ministre Evangelos Venizelos demeurait vague. En même temps, d’abondantes suggestions de gouvernement composé de technocrates ou de personnalités consensuelles non-parlementaires circulaient. Le PASOK a tenu des discussions à ce sujet avec Nea Dimokratia ainsi qu’avec le dirigeant du parti d’extrême-droite LAOS, G. Karatzaferis.
Il convient de noter que le 4 Novembre a vu également une aggravation de la situation en Italie, qui a été mise sous supervision du FMI, ainsi que les déclarations du président de la Commission européenne J. Barroso, qui a exprimé la certitude que la Grèce formerait un gouvernement d’unité nationale, soulignant qu’il « s’agit là d’une voie à sens unique, car l’autre voie est la banqueroute. »
Papandréou obtient le vote de confiance et… entame la procédure de passation des pouvoirs
Le résultat final du vote de confiance du parlement a été 153 voix pour et 145 contre, alors que deux députés étaient absents. Les 153 voix pour sont provenues exclusivement des députés du parti au pouvoir, PASOK, alors que tous les partis d’opposition ont voté contre, sans exclure cependant la possibilité de participer à un gouvernement d’unité nationale.
Cependant, le gouvernement devrait changer la semaine prochaine, selon les déclarations du premier ministre et du vice-premier ministre dans l’hémicycle. M. Papandréou demandera au président de la République d’engager des négociations avec tous les dirigeants politiques afin de former un gouvernement « à la base de soutien large » dont le but serait de compléter les démarches et procédures nécessaires à l’obtention du sixième versement du prêt, et de ratifier la nouvelle convention de prêt avant des élections anticipées.
Les points-clés du vote de confiance:
- Dans son discours, M. Papandréou a avancé un long résumé de sa contribution à la vie politique et affirmé qu’il formerait un gouvernement « à la base de soutien large » (au lieu d’un gouvernement « d’unité nationale »)
- Le nouveau gouvernement émanera des discussions entre dirigeants politiques sous l’égide du président de la République et aura pour but de compléter les démarches nécessaires à la mise en route de la nouvelle convention de prêt, ainsi que certains sujets d’intérêt national.
- Le premier ministre n’a pas formulé clairement qui serait à la tête de ce nouveau gouvernement. Cependant, il n’a exprimé aucun soutien à l’idée de personnalités extra-parlementaires.
- En février ou au plus tard en mars, il y aura des élections anticipées selon le vice-premier ministre.
- M. Samaras, dirigeant du parti d’opposition Nea Dimokratia, a affirmé que son parti ne participerait pas au nouveau gouvernement et a exigé des élections anticipées, parce que « ses propositions ont été rejetées ».
- Aleka Papariga (dirigeante du parti communiste KKE) et Alexis Tsipras (dirigeant du parti de gauche Syriza) ont également exigé des élections et défini le gouvernement de coalition comme “un accord en coulisse” entre partis politiques afin de mettre en œuvre encore plus de mesures d’austérité sans légitimité démocratique.
- G. Karatzaferis (dirigeant du parti d’extrême-droite LAOS) et Dora Bakoyianni (dirigeante du parti de droite Dimikratiki Symmachia) prendront part aux négociations et participeront peut-être au nouveau gouvernement.
- F. Kouvelis (dirigeant du parti de gauche Dimokratiki Aristera) prendra part aux négociations mais ne participera pas au nouveau gouvernement.
- Il faut noter ici que les députés du PASOK qui avaient exprimé des doutes quant à soutenir le gouvernement actuel si certaines mesures en vue d’un gouvernement d’unité nationale n’étaient pas prises (Loverdos, Androulakis, Kaili, Panaritis) ont finalement voté la confiance au premier ministre.
- Louka Katseli, qui avait été exclue du PASOK, a également voté la confiance, et a été réintégrée immédiatement dans les rangs du parti.
Texte de Galaxyarchis, traduction par IrateGreek
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